Les tatouages, une mode toxique ?

Auteurs(es) : Laurie Auclair – Sara-Maude Bélanger – Laurence Bourgeois-Racette – Audrey Dufour

Nous connaissons tous une personne qui collectionne les mots, les formes ou les images sur son corps. Vous êtes peut-être vous-même adepte d’art sur peau! Pourtant, de nombreux facteurs de risque peuvent être associés aux tatouages. Effectivement, les ingrédients employés dans la fabrication des encres, dont la toxicité peut être débattue, semblent rarement divulgués aux utilisateurs. Ne devrait-on pas savoir de quels composés il s’agit, sachant que nous les introduisons dans notre corps de façon permanente? Comme les encres colorées contiennent souvent des ingrédients n’ayant pas été fabriqués pour un usage intradermique, les processus de métabolisation pourraient en inquiéter plusieurs. L’effet de l’usure de l’aiguille due à sa pénétration répétée dans le derme est aussi à considérer, en plus des soins et pratiques post-tatouages du client. De plus, il faut rappeler que la salubrité de l’environnement et la stérilisation des outils et de l’encre ne sont pas toujours optimales – même si ce qui est inscrit sur l’étiquette suggère autrement – et que les conséquences des infections résultantes peuvent s’avérer inesthétiques et dangereuses. Enfin, même s’il est vrai que plus d’études devront être effectuées sur le sujet avant de pouvoir en arriver à une conclusion sûre, des recherches ont suggéré que les tatouages pourraient augmenter les risques de prolifération cellulaire anormale et de formation de tumeurs. Qui aurait cru qu’un tatouage de votre chien ou du nom de votre amoureux comporterait autant d’éléments!

Une image vaut mille mots

Le tatouage est une pratique dont l’origine remonte au IVe siècle avant notre ère. Les tatouages sont, pour certains, une forme d’art qui donne place à l’expression créative, alors que, pour d’autres, ils représentent une manière unique de mettre en valeur leur personnalité, leurs idéologies ou leurs expériences vécues. Dans tous les cas, les tatouages sont reconnus comme une pratique esthétique riche de sens qui a traversé de nombreuses cultures et époques. L’engouement pour les tatouages a cependant augmenté dans les dernières années, alors qu’ils prennent la forme d’une marque de commerce pour les milléniaux en Amérique du Nord, en Europe et en Australie. Toutefois, il semble que les adeptes de tatouages, voire les tatoueurs eux-mêmes, sont peu informés des effets de ces tatouages sur leur corps. Les risques et bonnes pratiques associés aux tatouages devraient être mieux connus du grand public, afin d’éviter des situations regrettables. Après tout, une personne informée en vaut deux! 

Justement, nous avons décidé d’élucider ce mystère pour vous! Nous avons effectué une revue approfondie des informations déjà disponibles et interrogé plusieurs professionnels concernés, des médecins aux artistes. De quoi sont réellement composées les encres à tatouage? Comment ces composés affectent-ils la guérison de la peau? Est-ce que les tatouages sont dangereux pour nous? 

Cri du cœur

Afin de dresser un portrait des connaissances des professionnels du tatouage qui nous entourent, nous avons élaboré un sondage de 23 questions. Vingt-six tatoueurs de la région de Montréal et des alentours ont répondu à notre sondage. Nous avons pu constater que près du tiers de ces répondants ont admis ne pas connaître la composition des encres qu’ils utilisent. Par ailleurs, 21% des personnes sondées ont avoué considérer les nouvelles avancées en lien avec les tatouages difficiles d’accès et la majorité d’entre elles ont indiqué consulter principalement les réseaux sociaux pour obtenir de l’information sur les tatouages. Ces résultats valident les questionnements qui ont fait naître cet article et les inquiétudes des professionnels de la santé, qui disent constater un besoin urgent de campagnes de sensibilisation publiques à l’égard des risques du tatouage.

Qu’est-ce qui se cache dans les encres à tatouages?

La plupart des encres modernes sont composées d’une suspension de pigments insolubles dans un véhicule comme l’eau, l’alcool ou la glycérine, ainsi que d’additifs comme des dispersants, surfactants, ainsi que des agents de conservation et de remplissage. Ces composés ont comme fonction de réduire la dispersion de l’encre, d’assurer la longévité et l’intensité de la couleur du tatouage, ainsi que d’éviter la croissance de microorganismes. Les pigments utilisés pour faire les encres à tatouage, quant à eux, sont habituellement des produits industriels qui comprennent plusieurs substances. Les encres noires, comme l’encre de Chine (utilisée entre-autres pour faire des tatouages « stick-and-poke ») contiennent en majorité du noir de carbone, un composé issu de la combustion de matière organique. En ce qui concerne les encres colorées, elles ont une composition très variée selon la couleur. La plupart contient des pigments organiques, ainsi que des métaux comme le titane, l’aluminium, le baryum, le cuivre et le fer. Les pigments organiques les plus utilisés sont les pigments azoïques, soit des colorants industriels réputés pour leur longévité et l’intensité de leur couleur, dont la gamme passe du jaune au rouge et au bourgogne. Ils ont été initialement conçus pour la teinture de tissus et de plastiques, pour faire des encres d’imprimantes et même des peintures de voitures. Les encres bleues et vertes sont plutôt composées de phtalocyanine, un pigment synthétique, ainsi que de pigments métalliques comme le cobalt ou le chrome. En résumé, la liste d’ingrédients pouvant se retrouver dans une bouteille d’encre à tatouage peut donc être très longue! Des impuretés et des sous-produits sont aussi souvent retrouvés dans les encres. Des métaux toxiques ou allergènes non désirés comme l’arsenic, le cadmium, le nickel et le plomb peuvent être des contaminants présents en concentration plus ou moins élevées et mener à des complications.

CouleurIngrédients
Noir Carbone
Oxyde de fer (FeO ou Fe3O4)
Bois de campêche
BrunOcre
RougeCinabre/sulfure de mercure
Rouge de cadmium
Oxyde de fer/rouille (Fe2O3)
JauneJaune de cadmium
Ocre
Jaune curcuma
Jaune de chrome
VertOxyde de chrome (Cr2O3)
Malachite
Vert de phtalocyanine
Chromate de plomb
Ferrocyanures et ferricyanures
BleuBleu de cobalt
Bleu de phtalocyanine
Azurite
Lapis-lazuli
VioletViolet de manganèse
Divers sels d’aluminium
Dioxazines/Carbazole
BlancCarbonate de plomb
Dioxyde de titane
Sulfate de baryum
Oxyde de zinc

L’art sur la peau, les pigments dans le sang!

Certaines réactions peuvent survenir en conséquence au stress infligé aux cellules par le tatouage et/ou la circulation des différents ingrédients retrouvés dans les encres. Parmi celles-ci, on compte des réactions inflammatoires, infectieuses et néoplasiques (associées à un développement cellulaire anormal). 

Lors du tatouage, l’encre est déposée entre les deux couches supérieures de la peau, l’épiderme et le derme. Les compétences, l’expérience et la technique des tatoueuses et tatoueurs vont avoir un impact sur la profondeur et la quantité de pigments qui se retrouvent dans le derme et, par conséquent, dans la circulation. Même si la majorité des pigments injectés reste à l’endroit où le tatouage a été réalisé, une partie est emportée dans la circulation sanguine et le système lymphatique. Les macrophages, des cellules immunitaires présentes dans le derme qui détectent et éliminent les agents étrangers, vont jouer un rôle clé dans la stabilité physique du tatouage en internalisant les pigments. Une fois que le pigment est piégé à l’intérieur d’un macrophage, sa composition ne sera pas altérée et il ne se retrouvera pas en circulation dans le corps. Lorsque le macrophage mourra, le pigment piégé sera alors libéré et re-capturé par un macrophage voisin.

Ce cycle est appelé « cycle de libération-recapture » et permet le ralentissement de la dispersion de l’encre dans l’organisme et prévient la dégénérescence du tatouage. Ce processus explique d’ailleurs le déplacement du tatouage avec le temps, étant donné que les pigments peuvent être recapturés à un endroit avoisinant leur lieu d’origine. La dépigmentation du tatouage, quant à elle, est causée par l’exposition aux rayons ultraviolets (UV). Beaucoup d’entre nous aiment profiter de l’été pour s’amuser dehors, mais l’exposition au soleil de la peau tatouée sans protection comporte certains risques. En effet, un groupe de chercheurs de l’Institut de chimie organique de l’Université de Regensburd en Allemagne, incluant la chercheuse Eva Engel, qui a collaboré à de nombreux articles scientifiques sur les tatouages, a découvert que, comme une exposition importante au soleil mène à l’augmentation de la température de la peau, et comme les pigments, incluant la mélanine qui colore naturellement la peau, les cheveux et les yeux, captent les rayons UV, les cellules tatouées risquent de se briser plus facilement et les pigments qu’elles contiennent, de se fractionner. Les pigments fractionnés peuvent être transportés et s’accumuler dans les ganglions lymphatiques ou se retrouver dans la circulation sanguine pour finalement être redirigés vers le foie. La présence d’éléments-traces métalliques issus des pigments dans les organes, en quantités importantes, peut générer des réactions immunitaires et solliciter les mécanismes d’adaptations qui peuvent engendrer une toxicité.

C’est hot!

Les réactions inflammatoires sont les réactions néfastes qui sont les plus souvent observées. Avez-vous déjà eu la peau rouge et enflée, et ressenti une sensation de chaleur sur et autour d’un tatouage? Il s’agissait probablement d’une réaction inflammatoire. Ce type de réaction peut se manifester rapidement sous forme aiguë, laquelle peut se résorber tout aussi vite, ou déclencher une réaction ultérieure retardée (on peut parler de jours, de semaines ou même d’années!). La majorité des réactions allergiques dues aux tatouages se développent à cause d’une hypersensibilité individuelle face à un pigment de tatouage, de laquelle s’ensuit une dermatite photoallergique ou de contact. Le pigment d’encre provoquant le plus fréquemment des réactions est le rouge, puisque ces encres contiennent parfois du sulfure de mercure qui agissent comme antigènes. Aujourd’hui, les métaux sont moins présents dans les encres de tatouage, cependant certains cas d’allergie au para-phylènédiamine (PPD), un composé organique reconnu comme allergène par plusieurs organismes et institutions, ont été décrits par Dre Marie-Claude Houle, dermatologue spécialisée dans les allergies d’hypersensibilisation. En plus de se retrouver dans les encres à tatouage, le PPD est présent dans plusieurs colorants capillaires ainsi que dans les tatouages de type « Henné ».

Par ailleurs, un autre composant du tatouage qui peut engendrer une forte réaction immunitaire est l’aiguille. Effectivement, les dépôts de particules d’aiguille dans la peau seraient également transportés jusqu’aux ganglions lymphatiques lors du tatouage. Les aiguilles qui servent aux tatouages sont composées de nickel et de chrome, qui sont connus pour générer des réactions de sensibilisation auprès de certaines personnes. L’usure de l’aiguille serait augmentée lorsque celle-ci est utilisée avec de l’encre contenant du dioxyde de titane (pigment blanc, incluant les nuances faites avec de l’encre blanche). Cette action abrasive de l’encre avec l’aiguille serait responsable des réactions allergiques provoquées par le nickel à la suite du tatouage. Cette réaction peut être similaire à ce qu’on observe lors du port de bijoux faits de ce même matériel.

De plus, selon Dre Houle, la majorité des réactions immunitaires à court terme sont en lien avec l’immunité innée. Les macrophages, premières cellules à interagir avec les pigments après un tatouage, tentent naturellement de se débarrasser des substances étrangères introduites dans la peau et, par ce processus, des granulomes peuvent être produits. Les granulomes sont des amas de cellules (dans ce cas, des cellules immunitaires), qui se créent autour du corps étranger (ici, l’encre), à la suite d’une réaction inflammatoire. Cette association peut entraîner la formation de nodules, de plaques rouges et un épaississement des tissus cicatriciels, ce qui donne un résultat inesthétique.

© Jérémy Bishop
Machine à tatouer
Cet outil permet un mouvement de va et vient qui fait monter et descendre des aiguilles qui entrent dans la peau et y déposent de l’encre. La profondeur d’entrée de l’aiguille dans la peau est monitorée par l’utilisateur. Il existe plusieurs types de machine à tatouer selon les besoins de l’utilisateurs durant le tatouage (ex. traçage, ombrage, remplissage).
© Jérémy Bishop
Tatouage au stick n poke
Technique de tatouage ancestrale qui consiste à piquer la peau à la main par l’intermédiaire d’un outil pointu, généralement une aiguille attachée à une structure solide et allongée. L’encre de Chine est couramment utilisée avec cette technique.
© Jérémy Bishop
Tatouage au Henné
Le Henné est composé d’un pigment organique d’origine végétale pouvant contenir également des pigments chimiques pour modifier sa coloration. Aucune aiguille n’est nécessaire dans la réalisation de ce type de tatouage et cette technique permet la création de tatouages temporaires.

Colocataires indésirables

Des infections bactériennes peuvent aussi se développer lors d’un tatouage, en raison des lésions. Les infections peuvent être locales et superficielles ou, dans d’autres cas, systémiques. Les risques d’infections sont généralement dépendants des conditions dans lesquelles le tatouage est effectué, donc du niveau d’hygiène. Cependant, selon une étude, plus de 20% des échantillons d’encre étaient déjà contaminés par des bactéries avant leur utilisation et ce, y compris les encres étiquetées stériles. De plus, les pigments peuvent influencer la synthèse de protéines, ce qui pourrait augmenter le risque d’infection chez la personne tatouée. En effet, une expérience réalisée en 2009 par Dre Mirella Falconi, professeure en sciences biomédicales et neuromotrices à l’Université de Bologne, qui avait pour but d’observer les changements de la surface cellulaire après une exposition aux pigments, a permis de déterminer une influence potentielle de certains pigments sur l’expression du procollagène, une protéine qui participe à la cicatrisation. Les pigments rouges ont démontré, dans cette étude, une capacité à inhiber la synthèse de cette protéine. L’inhibition de la production de collagène entraînerait donc une cicatrisation de la peau plus lente pouvant conduire à d’autres pathologies et infections bactériennes. La charmante attention que vous avez eue d’immortaliser le visage de votre grand-maman sur votre biceps pourrait ainsi rapidement tourner au cauchemar!

À surveiller!

Parmi les complications associées aux tatouages, on compte les réactions néoplasiques qui impliquent la formation de tumeurs ou de cancers. Selon Dre Ines Schreiver, chercheuse à l’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques spécialisés et membre du groupe de recherche junior sur les encres de tatouages, la présence de cancérogènes a été prouvée à quelques reprises, mais on ne sait pas encore si ces substances affectent la peau ou d’autres organes cibles après une redistribution systémique. Le rôle des composantes de l’encre dans les complications néoplasiques reste encore un sujet à étudier, puisque les résultats des recherches actuelles sont représentatifs des dommages engendrés aux suites d’une exposition à court terme et non à une exposition chronique à ces composantes, comme c’est le cas lors d’un tatouage permanent. Cependant, des études ont démontré, grâce à des tests in vitro, que la métabolisation de composés comme les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), qui ont été identifiés dans les encres à tatouage noires, engendre la formation de groupements époxydes hautement réactifs et de cations radicalaires (ROS) pouvant altérer l’ADN et modifier l’expression des gènes, ce qui pourrait expliquer leur rôle dans la formation de cancers. Par ailleurs, il a été démontré par des chercheurs du département de dermatologie de l’Université de Regensburg, en Allemagne, que l’exposition aux UVA peut augmenter la formation de ROS par les HAP et, par conséquent, le potentiel carcinogène des encres à tatouage. 

Prévenir pour mieux guérir
 
Choisissez un artiste ayant une technique adaptée à votre type et teint de peau. Dans le doute, demandez un test de couleur sur une partie de votre peau avant de vous faire tatouer. Évitez l’application de crèmes analgésiques ; elles rendent la pénétration de l’encre difficile et nécessitent que le professionnel appuie plus fort - douleur, œdème et risques de mauvaise cicatrisation s’en suivront. Prenez plusieurs rendez-vous pour les grands tatouages afin de réduire la réaction inflammatoire et d’améliorer la cicatrisation. N’oubliez pas de suivre les conseils de votre tatoueur/tatoueuse pour optimiser la guérison. Enfin, appliquez une protection solaire à large spectre avec un facteur de protection solaire de 50 ou plus aux deux heures sur votre tatouage pour prévenir la pénétration des UV lors de vos sorties sous le soleil. En cas de complications, consultez un médecin.

Donc, c’est toxique ou non, les tatouages?

De nombreux paramètres interviennent lorsqu’il est question de la toxicité des tatouages et de leurs composantes. Les ingrédients contenus dans les encres utilisées pour les tatouages peuvent se retrouver dans la circulation sanguine et lymphatique et s’accumuler dans les organes où ils vont causer des dommages. Les effets de ces composantes peuvent générer des réactions immunitaires de type allergique ou inflammatoire. Des infections bactériennes peuvent se produire après l’utilisation d’encre ou d’outils non-stérilisés, lorsque le tatouage est fait dans un environnement insalubre ou quand des soins post-tatouages non recommandés sont appliqués. Finalement, une nouvelle piste de recherche doit être explorée davantage en ce qui concerne un potentiel risque de réactions néoplasiques qui seraient associées au développement de cancers. Les informations disponibles actuellement sur le sujet ne suffisent pas pour conclure si oui ou non, les tatouages représentent une mode toxique. Toutefois, les risques analysés au cours de cette étude sont bien réels et les fervents de l’art sur peau devraient s’informer sur le sujet avant de passer à l’acte, afin de prendre une décision éclairée.

Ainsi, réfléchissez bien au tatouage que vous souhaitez intégrer à votre corps avant de passer sous l’aiguille. Dans le cas où vous souhaiteriez effacer un bout de votre histoire, n’oubliez pas que les procédures de détatouage au laser qui servent à enlever le nom de votre ex-copain/copine ou d’une image qui en dévoile un peu trop sur votre passé sont dispendieuses et comportent leur propre lot de risques. 

3 Replies to “Les tatouages, une mode toxique ?”

  1. Bonjour! Très intéressant article. Tout ce semble bien documenté mais je ne crois pas avoir vu votre liste de références. Peut-on y avoir accès ? Merci beaucoup!

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  2. Bonjour! Très intéressant article. Tout ceci semble bien documenté mais je ne crois pas avoir vu votre liste de références. Peut-on y avoir accès ? Merci beaucoup!

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  3. Voici les sources qui ont été utilisé :
    Arl, M., Nogueira, D. J., Schveitzer Köerich, J., Mottim Justino, N., Schulz Vicentini, D. et Gerson Matias, W. (2019). Tattoo inks: Characterization and in vivo and in vitro toxicological evaluation. Journal of Hazardous Materials, 364(October 2018), p.548‑561.
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